PHILIPPE DE SOUSA
Guitarra portuguesa, cordofones
Philippe de Sousa nasceu em 1974, em Gien, França, a mais de 150 quilómetros de Paris e a cerca de 1.600 da capital portuguesa, Lisboa, para onde foi levado, ainda em bebé. Aos onze anos regressou com a mãe ao país onde nasceu, tendo evidenciado um gosto para a música, que de forma autodidata o levou a explorar as sonoridades da guitarra clássica. Experimentou tocar "jazz, blues, tango argentino, montes de músicas diferentes", sem nunca ficar completamente satisfeito.
Numa outra viagem a Lisboa, ao reencontro com o pai, deixou-se tentar por "uma guitarra portuguesa assim baratinha, por curiosidade" e, depois, porque foi como aconteceu, sucederam-se alguns anos de aulas com Carlos Gonçalves, guitarrista da Amália Rodrigues, que o incentivaram a fazer da guitarra do fado a sua segunda voz. São dessa época as suas aproximações aos grupos de tango novo Mala Junta e Cuarteto Cédron, com quem gravaria, como músico convidado, os álbuns "Para que Vos y Yo" e "Piove en San Telmo: Canciones Lunfardas". Mas aprendeu a tocar também outros instrumentos de cordas, como o contrabaixo, o cavaquinho, o rajão ou mesmo a guitarra sem trastes. Na Université Paris 8, de Saint-Dennis, licenciou-se em musicologia e foi levado a descobrir o mundo parisiense do fado, regularmente presente em restaurantes portugueses, decorados com música ao vivo. É aí que se reencontra com as suas raízes mais profundas e aí mesmo começa a acompanhar algumas dessas vozes, nos concertos que geralmente tinham lugar aos fins de semana. Assim foi mantendo atividade profissional e conquistando notoriedade, mas abraçando também experiências com músicos de horizontes diferentes, como o já referido grupo argentino Cuarteto Cedrón (1997-2004), ou o músico folk angolano Lulendo (2005), ou a cantora luso-francesa de fado-pop Bévinda (2005-2011). O seu primeiro álbum de autor, "Boîte à Petits...", foi lançado em 2005 numa parceria especial entre a audEo e a britânica ReR Megacorp, tendo sido descrito pelo editor, músico e etnomusicólogo Chris Cutler como "an excellent, deeply musical record, tuneful and exquisitely played; always very Portugese in flavour, but with an edge. Detuned moments are perfectly placed, and always contained in sharp, focused composition." Excelente! Sendo um instrumentista da guitarra portuguesa e, logo, do fado, mas também de outros cordofones, percussões e, dito de outra maneira, das músicas do mundo, Philippe de Sousa apresentou-se vezes sem conta nos mais variados contextos em todo o género de palcos, desde as mais pequenas salas de espetáculos de província, aos teatros nacionais de diversos países. Atuou, assim, em França, Portugal, Espanha, Itália, Suíça, Alemanha, Luxemburgo, Bélgica, Holanda, Reino Unido, Áustria, Polónia, Marrocos, Argélia e Coreia do Sul. Em 2015 foi convidado para lecionar na Académie de Fado, em Vincenne, com o propósito de se formar uma nova geração de fadistas em França e, no seu caso, de tocadores de guitarra portuguesa. Em 2021 participou em Paris na reapresentação pública, no Musée de l'Histoire de l'Immigration, no Palais de la Porte Dorée, do filme documental "Lorette et les autres: Chronique de l'exil" (1972), do realizador francês Dominique Dante, um filho de imigrantes. Philippe de Sousa foi convidado a recriar ao vivo, com a sua guitarra, a banda sonora para essa histórica curta-metragem de cerca de 40 minutos, crónica da vida de uma portuguesa dos "bidonvilles" dos arredores da capital francesa na primeira metade dos anos 70 e das pessoas de quem ela foi a habitual porta-voz. Hugo dos Santos, programador desse evento, disse ao LusoJornal que Philippe de Sousa "c'est un très bon musicien, capable de faire du fado traditionnel tout comme des sonorités beaucoup plus expérimentales. Comme moi, il est aussi issu de l'immigration portugaise. Je ne l’ai pas choisi seulement parce qu’il joue du fado et de la guitare portugaise, mais pour sa créativité et l'ensemble de son travail". C'est ça, c'est bien ça ! |
Discografia
1997
|
Depoimentos com entrevista
Decidimos juntar aqui um pequeno depoimento com entrevista, de Maria-Yvonne Frutuoso, publicado em 2013 na revista Portugal Mag, a outro texto mais recente. Do primeiro retirámos algumas das suas palavras e mais umas quantas da voz do próprio músico: La chanteuse toute gorge déployée, accompagnée par deux guitaristes, nous entraine dans la nostalgie. Chacun s’évade, les yeux se ferment, des larmes coulent, les cœurs se délient dans un silence quasi religieux. Les guitaristes font corps avec l’instrument, leurs doigts effleurent les cordes avec justesse. Nous ne sommes plus à Paris mais à Lisbonne. Je porte tout particulièrement mon attention sur le plus jeune des guitaristes. Il est doué. Il ne regarde personne, alors que tous les regards se portent sur lui. Il vit la musique comme d’autres respirent. Il nous embarque à chaque note. Le repas se poursuit agréablement rythmé par les prestations de la chanteuse et de ses guitaristes. C’est alors qu’arrive un solo de guitare enivrant brillamment interprété par le jeune musicien. J’ai alors découvert la maestria de Philippe de Sousa. En le voyant jouer, on pourrait dire de Philippe de Sousa que sa guitare portugaise est le prolongement de lui-même, sa voix. Si l’émotion nous saisie autant c’est qu’il joue avec douceur et convictions et touche au plus intime de nous-mêmes. Il parle à nos racines, par le vibrato de ses cordes... une suite de notes quelques fois enjouées, parfois tristes, comme la vie. En m’essayant à plusieurs styles de musique, je n’arrivais pas à trouver ma place et quand j’ai commencé à jouer du Fado je me suis retrouvé musicalement comme un poisson dans l’eau, je ne me posais plus de questions de style «est-ce que je suis dans le style ou pas ?», ça venait naturellement, toutes les références de l’inconscient collectif étaient là. Et c’est comme ça que j’ai compris que la guitare portugaise allait être mon instrument de prédilection. C’était drôle, j’avais acheté une petite guitare portugaise de débutant et je cherchais des disques de «guitarradas» et de morceaux instrumentaux pour bien écouter les guitares. Ce qui était assez difficile à l’époque, pas d’internet, disques vinyles 33t en petites éditions quasiment introuvables (plus tard réédités en CDs). Je trouve donc à la «Feira da Ladra» (marché aux puces de Lisbonne) un 33t de José Nunes, j’étais très content ! J’essayais donc de jouer d’oreille, mais il me manquait quelques détails techniques. Je cherche donc quelqu’un qui puisse m’enseigner. Je réussis à avoir le numéro d’un certain Carlos Gonçalves, sans savoir que c’était le guitariste d’Amália Rodrigues. On prend rendez-vous, je me rends chez lui et commence à lui montrer ce que je joue. À la fin du cours il m’avoue avoir été touché car José Nunes avait été son professeur, il connaissait tous les morceaux que j’avais appris d’oreille. Ainsi a débuté une grande amitié et par la suite je suis retourné le voir aussi souvent que possible... A versão integral deste texto de Maria-Yvonne Frutuoso pode ser consultada numa digitalização que disponibilizamos aqui. Por seu lado, em 2021, Lea Cavalieri reportou para o LusoJornal a apresentação do filme "Lorette et les autres", realizado em 1972 por Dominique Dante, com a presença musical, ao vivo, do guitarrista Philippe de Sousa. Desse texto mais recente escolhemos também estas passagens:
Ce dimanche 11 juillet, le film «Lorette et les autres» du réalisateur Dominique Dante sera projeté à 22h30 sous forme de «ciné-concert», accompagné de la musique du guitariste Philippe de Sousa sur la terrasse éphémère Poisson Lune du Palais de la Porte Dorée à Paris (12ème). Cette terrasse est réservée les dimanches-soir aux projections et débats de films et courts métrages. C’est l’occasion donc ce week-end de découvrir un ancien court métrage d’une quarantaine de minutes ainsi que les talents d’un guitariste d’origine portugaise. Cette soirée s’annonce riche en perspective, notamment grâce au réalisateur en résidence «Frontières 2021» au Musée de l’Histoire de l’Immigration, Hugo dos Santos, qui a fait cette proposition de programmation au Musée. Il a également proposé au guitariste d’origine portugaise Philippe de Sousa de faire partie de l’aventure. «C’est un très bon musicien, capable de faire du fado traditionnel tout comme des sonorités beaucoup plus expérimentales. Comme moi, il est aussi issu de l’immigration portugaise. Je ne l’ai pas choisi seulement parce qu’il joue du fado et de la guitare portugaise, mais pour sa créativité et l’ensemble de son travail» exprime Hugo dos Santos, lors d’une interview au LusoJornal. Au cours de sa carrière, Philippe de Sousa a pu s’exercer avec d’autres guitaristes comme Juan Cedrón ou encore Carlos Gonçalves, qui a été l’accompagnateur de la célèbre Amália Rodrigues pendant plusieurs années. Un artiste qui a su s’initier à toutes sortes d’instruments à cordes divers et variés comme la contrebasse, le cavaquinho, le rajão ou encore la guitare fretless. Le guitariste jouera alors pour l’occasion la bande son originale de «Lorette et les autres» en direct, de sorte à reproposer une sonorisation inédite. O artigo pode ser lido na íntegra aqui. |